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Walter Wobmann ne devrait pas comparaître devant la justice

Walter Wobmann avait posé le 15 mars sur la Place fédérale avec des individus masqués ou en voile intégrale pour le lancement de l'initiative pour une interdiction nationale de la burqa (archives). © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Walter Wobmann avait posé le 15 mars sur la Place fédérale avec des individus masqués ou en voile intégrale pour le lancement de l'initiative pour une interdiction nationale de la burqa (archives). © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE


Publié le 23.08.2016


Le conseiller national Walter Wobmann (UDC/SO) ne devrait pas être appelé à comparaître devant la justice. La commission compétente du National a décidé vendredi à l'unanimité de ne pas lever son immunité parlementaire, ce que demandait le Ministère public bernois.

Le conseiller national s'était exposé le 15 mars sur la Place fédérale avec des personnes déguisées en vandales masqués ou portant un voile intégral. L'action s'était produite dans le cadre du lancement de l'initiative pour une interdiction nationale de la burqa. Pour la police bernoise, il s'agissait d'une manifestation non autorisée, pour l'élu d'un simple point de presse.

La commission a estimé que les faits reprochés à l'élu avaient un rapport direct avec ses fonctions et activités officielles. C'est en qualité de conseiller national que Walter Wobmann a présenté le lancement de l'initiative. Comme nombre de ses collègues, il a utilisé la Place fédérale pour entrer en contact avec le public.

La commission a donc décidé, à l'unanimité, d'entrer en matière sur la demande du Ministère public bernois. Puis elle a décidé, toujours à l'unanimité, de ne pas lever l'immunité. Walter Wobmann n'a pas organisé de manifestation, mais une rencontre avec la presse.

Durant les sessions, la Place fédérale accueille d'ailleurs régulièrement des rencontres avec les médias pour lesquelles aucune autorisation n'est demandée. La commission insiste en outre sur le fait que ce site doit être un lieu de rencontre entre les parlementaires et le public.

La commission des affaires juridiques du Conseil des Etats doit encore se prononcer le 19 septembre.

ats

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