Zeid demande à Genève de "mettre de côté les rivalités" sur Alep
Le Conseil des droits de l'homme doit "mettre de côté les rivalités" sur Alep. Le Haut Commissaire de l'ONU Zeid Raad al-Hussein a appelé les Etats membres réunis vendredi à Genève à agir face à un "échec collectif".
Au début d'une session spéciale, M. Zeid a dénoncé les bombardements du gouvernement "et de ses alliés" à Alep qui constituent des crimes de guerre et de possibles rimes contre l'Humanité. Il a évoqué des crimes disproportionnés.
Dans le reste du pays, des centaines de milliers de personnes sont aussi assiégées. Elles manquent de nourriture, d'aide médicale et d'autres soutiens, a déploré le Haut Commissaire. Il faut trouver un "consensus", a-t-il dit aux Etats membres du Conseil. Il a également appelé à nouveau à saisir la Cour pénale internationale (CPI), comme le président de la Commission d'enquête de l'ONU.
Paulo Sergio Pinheiro a salué la pause humanitaire temporaire lancée par le gouvernement et la Russie. Mais elle "n'est pas suffisante" pour apporter une aide adaptée aux civils. Il a rappelé que plusieurs centaines de civils avaient été tués en quelques jours en septembre dans la partie orientale d'Alep.
"Personne n'est à l'abri d'une attaque" par les parties, a-t-il mis en garde. Sans retour à un processus politique, "de nombreux milliers" de personnes vont encore décéder en Syrie, a ajouté M. Pinheiro.
Le représentant syrien a lui notamment ciblé l'Arabie saoudite. Il a dénoncé les Etats qui condamnent des violations en Syrie, mais livrent aussi des armes aux "terroristes" de l'opposition.
ats