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Amador voit la vie en rose

Tour d’italie • Le Costaricien a pris les commandes du Giro hier à l’issue de la 13e étape. Cette dernière a été remportée par Mikel Nieve.
Publié le 21.05.2016

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cyclisme

Andrey Amador, premier Costaricien à porter le maillot rose du Giro, s’est emparé provisoirement des commandes de la course, hier, à Cividale del Friuli, avant la grande étape des Dolomites. En marge du général, l’Espagnol Mikel Nieve a enlevé en solitaire la 13e étape sur un parcours très exigeant de moyenne montagne, tout près de la frontière slovène. Nieve, laissé libre par l’abandon de son chef de file, l’Espagnol Mikel Landa, qu’il avait attendu en vain mardi en début d’étape, s’est adjugé son deuxième succès dans le Giro. Cinq ans après sa victoire dans une incroyable étape-marathon de près de 7 heures et demie conclue au refuge Gardeccia.

«Je savais que les favoris allaient s’observer», a commenté Nieve, un coureur expérimenté (pro depuis 2009) qui s’apprête à fêter jeudi prochain son 32e anniversaire. «C’est pour cette raison que je suis parti dans l’échappée. C’était important pour le moral de l’équipe (Sky) de gagner», a ajouté le Basque qui a reconnu toutefois avoir bénéficié d’une situation imprévue: «Si Landa était resté en course, il est sûr que je n’aurais pas gagné aujourd’hui, on aurait joué le classement général.» Les favoris, de fait, sont restés sur la réserve jusqu’au dernier col (Valle). C’est là, dans la forêt, que le porteur du maillot rose, le Luxembourgeois Bob Jungels, près de la rupture dans l’ascension précédente (Cima Porzus), a lâché prise. Il a basculé au sommet à une cinquantaine de secondes de ses adversaires, à peu près son retard à l’arrivée une quinzaine de kilomètres plus loin.

Attentisme de Valverde

Vincenzo Nibali, dont l’équipe (Scarponi, Fuglsang) a longtemps dicté le rythme, s’est montré le plus en jambes, sans parvenir - ou chercher - à creuser l’écart. A défaut de faire la décision, le champion d’Italie a réglé au sprint l’Espagnol Alejandro Valverde et le groupe de poursuite, pour la 3e place de l’étape. «Alejandro est parti de loin mais il a buté contre le vent», a expliqué Nibali à propos de ce sprint. «La course, jusqu’à présent, a été surtout tactique. Aujourd’hui, c’était la première vraie dure journée», a estimé le Sicilien qui a souligné l’attentisme de Valverde mais s’est refusé à se fixer uniquement sur l’Espagnol: «Ceux qui sont devant sont en forme aussi, ce sont des adversaires redoutables.»

Amador, tout sourire, s’est rangé en tout cas derrière son chef de file. «Alejandro est le leader indiscutable de l’équipe. Il est venu pour gagner le Giro. Je serai très content de me dévouer à 100% pour lui et lui faire gagner seconde après seconde», a expliqué le Costaricien (29 ans), pourtant 4e du classement final l’an passé (et vainqueur d’une étape en 2012). ats

classements

Tour d’Italie. 13e étape, Palmanova - Cividale del Friuli (170 km): 1. Mikel Nieve (ESP/Sky) 4 h 31’49. 2. Giovanni Visconti (ITA) à 43’’. 3. Vincenzo Nibali (ITA) à 1’17. 4. Alejandro Valverde (ESP). 5. Rafal Majka (POL). 6. Stefan Denifl (AUT). 7. Steven Kruijswijk (NED). 8. Rigoberto Uran (COL). 9. Matteo Montaguzzi (ITA). 10. Domenico Pozzovivo (ITA). Puis: 15. Andrey Amador (CRC), tous m.t. 17. Bob Jungels (LUX) à 2’07. 122. Marcel Wyss (SUI) à 32’43. 123. Stefan Küng (SUI), m.t. 179 partants, 174 classés.

Classement général: 1. Amador (Movistar) 54 h 05’50. 2. Jungels à 26’’. 3. Nibali à 41’’. 4. Valverde à 43’’. 5. Kruijswijk, m.t. 6. Majka à 1’37. 7. Ilnur Sakarin (RUS) à 2’01. 8. Estban Chaves (COL) à 2’19. 9. Uran à 2’48. 10. Jakob Fuglsang (DEN) à 3’15. Puis: 13. Visconti à 3’55. 53. Wyss à 1h01’25. 61. Küng à 1h15’27.

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