«Je me réfère, Monsieur Pochon, à votre article paru dans la page Forum du 20 juin: «Aucune religion n’est plus vraie que les autres.» Permettez quelques réflexions. A l’évidence: la foi ne s’impose pas, elle se propose. D’où un respect dû à toutes les croyances fondées ou non. De là à prétendre qu’aucune religion n’est plus vraie que les autres, c’est faire abstraction du fait qu’un dénommé Jésus, se présentant comme fils de Dieu, nous a laissé en héritage son sacrifice sur une croix en vue de notre salut. Récit historique qu’on le veuille ou pas. Libre à chacun d’y adhérer. Depuis plus de 2000 ans, l’institution Eglise, que vous remettez en cause, a pour mission d’annoncer cette (bonne) nouvelle au monde.

La vie relève du mystère, écrivez-vous. Un mystère qui nous dépasse, je vous l’accorde. On ne peut donc pas, a priori, écarter l’idée d’un Dieu créateur qui répond à cette intelligence supérieure dont Frédéric Lenoir se revendique. Vous vous inspirez, Monsieur Pochon, de la foi bahaïe que je n’ai pas l’honneur de connaître. Si je vous comprends bien, celle-ci serait plus en adéquation avec le pressenti de Frédéric Lenoir. Une option parmi d’autres. Partant de l’idée que la foi est révélatrice de notre intériorité individuelle, alors préservons-nous d’allégations audacieuses afin de ne pas se perdre en amalgame. Prendre les écrits à la lettre d’un auteur qui se déclare croyant agnostique, c’est prendre le risque d’apporter encore plus de confusion dans les esprits. Inutile d’en rajouter.

Jean-Claude Péclat,

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