Bourlingue à l’américaine
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La route de Los Angeles » Ecrit à partir de 1933, mais publié de façon posthume seulement en 1985, La route de Los Angeles est le premier roman de John Fante. Une œuvre plus ou moins autobiographique et au contenu bien trop effronté et provocateur pour les mœurs de son époque. Nous suivons donc les aventures d’Arturo Bandini – l’alter ego romanesque de Fante, bourré d’autodérision – dans l’Amérique des années 1930. Le jeune homme vivote d’un petit boulot à un autre en attendant de trouver sa voie. Il ne tarde pas à se fixer: il sera écrivain.
Violent, raciste, bouffe-curé, excessif et finalement haïssable, Bandini semble se bagarrer en permanence contre les éléments. Il en veut au monde entier et est bien décidé à faire payer aux autres sa condition de petit Rital, tiraillé entre les magazines de femmes dénudées et les livres de philosophie de Nietzsche et Schopenhauer qu’il dévore tout en avouant n’y rien comprendre… Mégalomane et décalé, ce Bandini est aussi détestable que