La Liberté

Le financement de la «formation d’imams à l’Université de Fribourg» reste à clarifier

Fribourg • Opposés à ce qu’ils considèrent comme un «centre de formation des imams», les députés UDC Roland Mesot et Nicolas Kolly sont revenus à charge en juillet dernier en posant de nouvelles questions au Conseil d’Etat au sujet de la création, à l’Université de Fribourg, du Centre suisse islam et société (CIS). Ils l’interrogent cette fois sur les modalités de financement de ce projet.

La création d'un centre de formation destiné aux imams devrait renforcer le positionnement de la Faculté de théologie comme lieu de dialogue interreligieux. © Alain Wicht/La Liberté
La création d'un centre de formation destiné aux imams devrait renforcer le positionnement de la Faculté de théologie comme lieu de dialogue interreligieux. © Alain Wicht/La Liberté

Claude-Alain Gaillet

Publié le 04.09.2014

Temps de lecture estimé : 2 minutes

La réponse du Conseil d’Etat, transmise mercredi aux médias, n’apporte pas beaucoup d’éléments chiffrés. Et pour cause: ce projet de Centre suisse islam et société  (CIS) n’en est qu’au stade préparatoire. Et à ce stade, c’est la Confédération qui soutient, à hauteur de 180'000 francs, l’évaluation du projet et l’étude de sa faisabilité. C’est le seul montant mentionné dans la réponse.

Pour le reste, le Conseil d’Etat explique que la nouvelle loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain, sera la base légale permettant de financer des projets académiques tels que le CIS.

Le financement sera précisé en 2016

Cette loi instituera par ailleurs un nouvel organe qui décidera du montant des aides accordées. Ce nouveau Conseil des hautes écoles sera constitué au début 2015. Et c’est en mai qu’il décidera quels projets doivent être poursuivis. Ceux qui auront été retenus dans cette première phase (et il y a de fortes chances que le CIS le soit), devront être finalisés jusqu’en février 2016. Le Conseil des hautes écoles, dans lequel siégera le directeur fribourgeois de l’Instruction publique, adjugera définitivement les projets en septembre 2016. Le démarrage effectif du CIS est prévu, lui, en janvier 2017.

Le Conseil d’Etat rappelle aussi dans sa réponse qu’il n’est pas directement impliqué dans les décisions concernant la création du CIS. Car le développement de projets de formation et de recherche ne sont pas de sa compétence mais de celle de l’université. Et il souligne une fois encore que le projet de CIS émane de la Confédération. L’Alma mater fribourgeoise s’est portée candidate compte tenu de son expérience dans le dialogue interreligieux. Car le Centre suisse islam et société a pour objectif d’être une «plateforme de dialogue» entre religions, notoirement entre chrétiens et musulmans.

La réponse du Conseil d’Etat n’a pas été communiquée par hasard. Mercredi prochain, le Grand Conseil est en effet appelé à se prononcer sur un mandat déposé par dix députés (dont six UDC et le futur président du PDC, André Schoenenweid). Ce mandat demande au Conseil d’Etat d’intervenir auprès de l’université afin que celle-ci renonce à développer le CIS.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11