«La cigarette électronique a été accueillie comme le Graal», rappelle le professeur Jacques Cornuz, directeur de la Policlinique médicale universitaire du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), à Lausanne, spécialisée dans la prévention du tabagisme depuis vingt ans. «Les fumeurs étaient en attente de quelque chose qui leur permettrait d’arrêter de fumer tout en continuant le même geste, la même dépendance», poursuit-il. Mais si l’«e-cig» a connu un réel essor en 2013-2014, son attrait s’essouffle, de l’aveu même des vapoteurs, ainsi que des spécialistes de terrain.

Bref rappel de la jeune histoire de la cigarette électronique: venue de Chine, elle a été brevetée en 2005 déjà. De la taille d’un gros stylo, l’e-cigarette produit de la vapeur &agr