Fandiño ou la revanche du taureau
jean ammann
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Le mot de la fin
Une semaine olé olé, un torero est mort. Il est mort d’un coup de corne, si j’ai bien compris les geignements nécrologiques du Monde. Je cite à l’intention des aficionados: «Tout va si vite: une chicuelina à l’invitation d’Alamo (passe serrée où le torero se drape dans la cape); une seconde chicuelina pressée; le toro soudain avisé soulève Fandiño comme un chiffon, la corne fouaille dans son dos. Elle passe par l’estomac avant de remonter aux poumons. Les compagnons se précipitent. Deux arrêts cardiaques dans l’ambulance, et la mort est signée à l’hôpital de Mont-de-Marsan.» On est peu de chose, quand même. Il suffit d’un toro, dont on a percé le cuir jusqu’à la moelle épinière, pour vous envoyer ad patres.
De temps en temps, un torero meurt. C’est une question d’honnêteté professionnelle: il faut bien justifier son statut de héros et l’adoration des foules, olé!
Il paraît qu’on n’a pas le droit de se réjouir de la mort d’un congénère… Notre humanité l’i