Le mot de la fin » Je suis née en 1992, soit un an après le démantèlement de l’Union soviétique. A l’époque, il ne restait pas grand-chose de la guerre froide. Ses seuls vestiges en Suisse: quelques abris antiatomiques. Le nôtre était situé en face de ma chambre à coucher.

Une position stratégique en cas d’attaque nucléaire, nous félicitions-nous mes sœurs et moi, la seule question étant: qu’est-ce qu’on allait faire de Starki? On sentait bien que ce serait compliqué de faire entrer notre poney dans l’abri communal en cas de guerre. Et la guerre c’était pour bientôt, à en juger par l’intensité des tirs dans le lac de Forel (FR).

La sécurité nationale était menacée, c’est ce qui se chuchotait dans la cour d’école. C’est d&rs