Petit raccourci et grande embrouille
Pascale Bieri
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
Le matin, je prends un raccourci pour aller au travail. Sur le chemin qui me mène jusqu’à la gare, je coupe à travers le parc de la clinique avoisinante. Puis je me glisse à l’intérieur du complexe hospitalier, je salue poliment la ou le réceptionniste et ressors par la porte située à l’autre extrémité. Cela me permet de gagner trente bonnes secondes. Le soir, je prends le même chemin, à l’inverse. Ou, plus exactement, je prenais…
L’autre jour, arrivée à la hauteur du réceptionniste, je lui lance mon «bonjour» habituel et il me renvoie un «bonjour Madame». Mais, ce matin-là, il y a comme un point d’interrogation dans le regard de cet homme qui généralement me regarde à peine. Sitôt passée une brève suspension du temps, il me fait: «