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Onze raisons d'adorer Liverpool cette saison

Les «Reds», qui reçoivent Chelsea ce dimanche, sont tout près de gagner leur premier championnat depuis 1990. Mais, sans attendre, on les applaudit déjà pour les motifs suivants...

Philippe Coutinho (au centre) et Steven Gerrard (à g.) lors du match contre Manchester City du 13 avril à Anfield Road. Keystone
Philippe Coutinho (au centre) et Steven Gerrard (à g.) lors du match contre Manchester City du 13 avril à Anfield Road. Keystone
Publié le 24.04.2014

Temps de lecture estimé : 3 minutes

1. L’hommage rendu par Anfield Road, le 13 avril dernier, aux 96 victimes du drame de Hillsborough survenu il y a vingt-cinq ans. Moment à pleurer marqué par une minute de silence grandiose, pendant laquelle même les mouches de Liverpool ont cessé de voler et où même le commandant du Boeing qui survolait la ville à ce moment-là a eu la décence de couper ses moteurs. Transfigurés par ces instants de grâce,  les «Reds» ont ensuite joué sous hypnose et fait un grand pas vers le titre en battant Manchester City (3-2). Ce dimanche restera peut-être comme le jour où la légende d'un club s'est remise en marche.

2. La joie de voir une équipe de foot gagner ses matches souvent sur des scores de hockey (6-3, 5-3, 5-1, 5-0, etc.). Equipe la plus prolifique d’Europe cette saison, les Reds ont marqué 96 buts jusque-là et il leur reste trois matches à jouer. S’ils réussissent à battre le record du Chelsea de 2010 (103 buts), je descendrai danser dans la rue.

3. Luis Suárez, l’attaquant fou et parfois vicelard, mais toujours dévoré par le jeu. Il se surpasse, cette saison, se déchaîne et se défoule. Il entasse les buts, les passes décisives, les dribbles déments, les décalages étourdissants et les gestes de génie. Pour lui, on ne ratera aucun match de l’Uruguay cet été au Brésil.

4. Steven Gerrard, le capitaine, le roc, le gardien du temple. Monsieur Penalty, aussi. Il aura bientôt 34 ans et, parfois, ça se voit. Mais, même quand il n'en peut plus, c’est encore lui qui ira faire à la 87e minute le tacle qui sauvera la baraque. Immense bonhomme!

5. Brendan Rodgers, l’entraîneur qui s’est adapté à ses gars. Il a réussi du coup à bâtir une équipe maligne et animée d’une formidable confiance dans ses qualités, dans sa souplesse, dans sa maîtrise du jeu avec ou sans ballon. Quoi qu’il arrive, l’Irlandais sera au minimum l’homme qui a ramené Liverpool en Ligue des champions.

6. La force intérieure qui pousse le Liverpool 2014 à ne jamais lâcher quoi que ce soit. A Anfield, plus que jamais, la combativité est comme chez elle.

7. Martin Skrtel, l’arrière qui symbolise toute la hargne dont sont capables les Reds. Et l’homme qui a aussi marqué presque plus de buts que Suárez, si on compte tous ses autogoals.

8. Simon Mignolet, le gardien belge qui mériterait d’être anglais. A chaque fois qu’il sort sur un centre ou sur un corner, c’est la panique jusque dans les jardins d’enfants de Liverpool: les gosses, terrifiés, se mettent à pleurer. Commet une grosse bourde en moyenne un match sur deux. Ne serait pas titulaire au FC Treyvaux mais avec lui, au moins, on ne s’ennuie pas.

9. L’effectif de loin pas le plus riche, mais le plus varié du royaume. Du tacheron Mamadou Sakho à l’artiste Daniel Sturridge, cette équipe disparate réunit les profils les plus divers et chaque joueur a l’air de sortir d’un moule différent. Magie de la variété, gloire de la disparité, beauté des couleurs!

10. L’insolence des jeunes qui explosent au lieu d’éclore. A l’image de Raheem Sterling (19 ans), de Philippe Coutinho (21), de Jon Flanagan (21) et de l'inlassable Jordan Henderson (23) en milieu de terrain.

11. Le bol d’air frais. Si Liverpool devient champion, ça changera de la routine de ces dernières années – Manchester United, Chelsea, Manchester City – et tout le monde sera content. Hormis nos amis russes de Chelsea, bien sûr, et nos amis arabes de City...

Pascal Bertschy

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