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«Le Kid» de Chaplin en ouverture

«Le Kid» est un film novateur, selon Géraldine Chaplin. © Roy Export S.A.S
«Le Kid» est un film novateur, selon Géraldine Chaplin. © Roy Export S.A.S
L'Orchestre de chambre fribourgeois accompagnera le film en dirext (ici avec le pianiste Jean-François Zygel en novembre 2015). © Alain Wicht/La Liberté
L'Orchestre de chambre fribourgeois accompagnera le film en dirext (ici avec le pianiste Jean-François Zygel en novembre 2015). © Alain Wicht/La Liberté

Tama

Publié le 10.03.2016

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«C’est peut-être le film de papa que j’aime le plus. Je l’ai vu des centaines de fois. Parfois je regarde Charlot et parfois Jackie Coogan, un Charlot enfant», explique Géraldine Chaplin, qui a choisi le long-métrage qui ouvrira le Festival international de films de Fribourg (FIFF) demain à Equilibre. Ce sera donc «Le Kid», de Charlie Chaplin, accompagné en direct par l’Orchestre de chambre fribourgeois, qui ouvrira les feux. «Charlot est le père protecteur que mon père a toujours voulu avoir et qu’il n’a pas eu. Ce petit garçon est un génie de mimiques et il est d’une vérité dans son jeu. Il a une gamme d’émotions qu’aucun enfant acteur ni avant ni après lui n’a eue», poursuit la Britannique vivant en Suisse. Et de confier: «Papa a eu un enfant avec sa première femme, qui est mort trois jours après sa naissance, le 10 juillet 1919. C’était un choc émotionnel très grand. A la même époque, il a vu une pièce excentrique où Jackie Coogan jouait. Ils se sont rencontrés et papa a été fasciné par ce gamin. Le 21 juillet, il a abandonné ce qu’il était en train de faire et il s’est mis à travailler sur «Le Kid». La scène où on enlève le petit gamin et Charlot le poursuit sur les toits est d’un suspense héroïque et leurs retrouvailles est la scène d’amour la plus dramatique que mon père ait jamais tournée. Il y a la passion, le désespoir, le grain de folie.»

Géraldine Chaplin y voit également un film très novateur qui mêle drame et burlesque. Estime-t-elle que ce long-métrage est celui dans lequel son père a mis le plus de lui-même? «Je ne sais pas. Je pense qu’à chaque fois qu’il travaillait il mettait beaucoup de lui-même. Mais moi je lis dans ce film son enfance. Je ne sais pas si j’ai raison ou pas mais à un moment de sa vie c’était son film préféré», répond l’actrice septuagénaire, à qui le FIFF a laissé carte blanche pour une sélection, détaillée dans notre édition de samedi.

> Ve 19 h 30 (complet) et sa 14 h Fribourg, Equilibre.

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