Crash en France: rien ne pointe vers un attentat terroriste
Crash aérien en France • Le copilote de l'Airbus A320 de Germanwings, seul aux commandes, a vraisemblablement eu «la volonté de détruire» l'appareil, a affirmé jeudi le procureur de Marseille Brice Robin. Le magistrat a toutefois écarté à ce stade «un attentat terroriste».
ATS/REU/AFP
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Le copilote, âgé de 28 ans et de nationalité allemande, se trouvait «seul aux commandes» dans la cabine de pilotage au moment du crash, a-t-il déclaré devant la presse. «Par une abstention volontaire, il a refusé d'ouvrir la porte de la cabine au commandant de bord», sorti momentanément du cockpit.
Il a ensuite «actionné le bouton commandant la perte d'altitude pour une raison que nous ignorons totalement mais qui peut s'analyser comme une volonté de détruire cet avion», a-t-il ajouté. Un bouton manipulé par le copilote se tourne et ne peut donc être actionné par une personne ayant perdu connaissance.
Pilote vivant
Brice Robin a par ailleurs précisé qu'un bruit de respiration est audible pendant toute la dernière phase du vol, ce qui signifie que le copilote était vivant. Et cela alors même que le copilote n'a répondu à aucune des sollicitations du contrôle aérien et qu'il n'a prononcé aucun mot.
Selon lui, il n'existe pour le moment «aucun élément qui milite en faveur d'un attentat terroriste». «Avec l'ensemble des investigations qui sont portées à ma connaissance, rien ne permet de dire qu'il s'agit d'un attentat terroriste.» Il a cependant précisé qu'il fallait encore examiner «l'environnement» du copilote.
Mort instantanée
Le procureur a enfin indiqué que les victimes ont réalisé la situation juste avant l'impact. «Nous n'entendons des cris que dans les tout derniers moments», a-t-il dit, estimant que la mort des 150 personnes à bord avait été «instantanée».
Brice Robin a précisé que le relevage des corps avait commencé mercredi après-midi et qu'il ne devrait pas s'achever avant la fin de la semaine prochaine et peut-être la semaine d'après. «La chaîne d'identification par ADN est lancée», a-t-il ajouté.
Ces révélations interviennent alors que familles et proches des 150 victimes de l'accident de l'Airbus A320 de Germanwings ont commencé à arriver jeudi dans le sud de la France afin de se recueillir sur les lieux du drame. Les familles allemandes étaient accompagnés par des membres de la cellule d'accompagnement psychologique de la Lufthansa, dont Germanwings est une filiale.