Delisle, le nouvel observateur
Delisle. Le dessinateur s’impose comme un artiste phare de la BD. Rencontre avec un affable timide.
Samuel Jordan
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Guy Delisle. C’est un nom qui pèse dans la bande dessinée du XXIe siècle. Surtout depuis la parution de Chroniques de Jérusalem en 2011. «On en a vendu 200 000», dit celui qui a égaré son accent québécois au fil de multiples pérégrinations. L’usage du «on» et non du «je» résume la modestie du bonhomme. Car des romans graphiques avec de tels tirages traduits dans vingt langues, ce n’est pas rien.
Guy Delisle, dessinateur à la dégaine de trappeur et au talent rare, n’avait jamais posé ses crayons chez les Helvètes. Nous avons appris qu’il était, il y a quelques semaines, l’hôte du festival BD-Fil de Lausanne, nous n’avons pas laissé passer notre chance de faire connaissance. Entrevue avec un artiste tout sauf champagne, malgré son amour des bulles.
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