Quel avenir pour la BD?
Alors que le Festival de bande dessinée d’Angoulême bat son plein, Thierry Groensteen évoque un marché en crise. Remous dans les bulles
Thierry Raboud
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Neuvième art » Ce week-end, la bande dessinée se donne de grands airs. A Angoulême, où la 44e édition du célèbre festival international consacré à l’art de la bulle bat son plein, 2000 auteurs dédicacent leurs ouvrages au sein de «la plus grande librairie du monde». Certes temporaire, mais tout de même: 216 maisons d’édition francophones y ont amené quelque 400 tonnes d’albums, l’équivalent d’une vingtaine de semi-remorques...
«Le secteur est en crise», tempère pourtant Thierry Groensteen. Manquerait-il une case à ce Franco-Belge, historien et théoricien de la bande dessinée? Pas sûr: l’homme est un fin connaisseur du domaine, directeur de collection chez Actes Sud et rédacteur en chef de la revue en ligne NeuvièmeArt2.0. Il vient de sortir un court