Cinéma: Portrait d’une bien sinistre espèce
Le réalisateur bernois Martin Schilt nous fait découvrir l’univers des corbeaux et des corneilles, des animaux si communs qu’on en viendrait à les oublier. Pourtant, ces volatiles se nourrissent de la part la plus sombre de l’humanité… Depuis la nuit des temps.
Etienne Rey
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Sous son titre original Krähen – Die Natur beobachtet uns (Corbeaux – La Nature nous observe) et tout au long de son déroulé, le nouveau film documentaire du réalisateur bernois Martin Schilt (coréalisateur de Die Wiesenberger) laisse apparaître l’idée qu’humains, corbeaux et corneilles ont, depuis l’âge de pierre, toujours été beaucoup plus intimement liés qu’on ne pourrait le penser. Comme si cette espèce d’oiseaux, si communs qu’ils auraient presque tendance à passer inaperçus, évoluerait dans l’ombre et en parallèle de la nôtre, tout en se servant et en apprenant de nos habitudes. Et pas forcément des plus nobles. Ils s’alimentent de nos restes, de nos déchets comme des cadavres de nos champs de bataille (malheureusement tous deux toujours plus nombreux), vivent et évoluent presque comme