La Liberté

Lever de rideau dans la joie

Arrêt sur images La 29e édition du FIFF est lancée. Après les discours officiels, un apéro guindé et une fête débridée, les spectateurs ont fini par… doubler du porno des années 70.

L'Ancienne Gare et la salle du Nouveau Monde sont le centre animé du festival. © Charly Rappo
L'Ancienne Gare et la salle du Nouveau Monde sont le centre animé du festival. © Charly Rappo
Noémie Délèze, la toute première spectatrice du 29e FIFF. © Charly Rappo
Noémie Délèze, la toute première spectatrice du 29e FIFF. © Charly Rappo
Bruno Lavaine et Nicolas Charlet ont monté une parodie de film pornographique. © Charly Rappo
Bruno Lavaine et Nicolas Charlet ont monté une parodie de film pornographique. © Charly Rappo
La 29e édition a été lancée par Manuel Sager, directeur de la Direction du développement et de la coopération. © Charly Rappo
La 29e édition a été lancée par Manuel Sager, directeur de la Direction du développement et de la coopération. © Charly Rappo

Déborah Loye

Publié le 23.03.2015

Temps de lecture estimé : 3 minutes

La première spectatrice

Noémie Délèze a été la première à franchir les portes du Cap’ Ciné 6 samedi à 12 h, pour y voir le film canadien «Reel Injun», de la section «Nouveau territoire», consacrée au cinéma indigène nord-américain. Fidèle au FIFF depuis plusieurs années, elle vient y chercher «des réflexions, de la découverte et du dépaysement». La vingtaine de personnes présentes pour la projection a eu la surprise de voir la documentariste canadienne Alanis Obomsawin, qui fait également partie du jury international, présenter le film. «Elle vient d’arriver et a insisté pour faire la présentation du film. C’est magnifique», a soufflé Thierry Jobin, directeur artistique du festival.

Faire rire du sexe

Telle est la mission que Bruno Lavaine et Nicolas Charlet se sont donnée en réalisant «In search of the Ultra-sex», une compilation parodique de films pornographiques des années 70-80. «Nous avons regardé 2500 films pour en faire une histoire totalement originale», glissent-ils entre deux éclats de rire. «Puis nous nous sommes amusés à les doubler et à faire les bruitages». Résultat? Une heure de fous rires. «Nous avons cherché des scènes improbables. Après tout, qui a dit qu’on ne pouvait pas mélanger une aventure spatiale avec des scènes de cul?», lancent-ils. A l’issue de la projection d’hier soir, les spectateurs du FIFF ont pu s’essayer à leur tour au doublage, pour le meilleur et pour le rire. Photos Charly Rappo / Textes Déborah Loye

Manuel Sager

Le directeur de la DDC (Direction du développement et de la coopération), ici en compagnie du président du FIFF, François Nordmann (à g.) a officiellement lancé cette édition en affirmant que dans «un monde qui regorge de motifs de préoccupation, la culture est tout sauf un luxe. L’humour et l’espoir sont des ressources de toute première nécessité.» La piquante comédie uruguayenne «Mr Kaplan» a donné le ton en ouverture du festival. L’histoire d’un grand-père de confession juive qui soupçonne le tenancier d’un restaurant d’être un ancien nazi a fait rire une salle comble, le public comme les personnalités des milieux politiques, culturels et économiques ayant répondu présent.

Quartier général

Le Nouveau Monde s’est paré samedi soir de ses plus belles lumières pour faire place à la fête. Alors que dans le hall de Cap’ Ciné, les représentants des autorités fribourgeoises partageaient l’apéritif en parlant synergies culturelles, BlueFactory et identité fribourgeoise, le public du FIFF se trémoussait au rythme des années 70. Entre deux gorgées de bière, l’inévitable question: «Et toi, tu vas aller voir quoi?» était sur toutes les lèvres. Hier, les tables rondes qui accueillent durant toute la semaine les festivaliers et participants du FIFF ont retrouvé leur place. Un endroit privilégié pour échanger repas et impressions cinématographiques avec l’un des 75 invités du festival.

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