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Un évangile à la sauce belge

«Le tout nouveau testament» • Jaco Van Dormael réécrit la Bible à sa façon, poétique et déjantée, dans un conte philosophique d’une constante invention visuelle.

Dieu (Benoît Poelvoorde), sa femme (Yolande Moreau) et sa fille (Pili Groyne) dans leur sinistre trois-pièces bruxellois. © Frenetic
Dieu (Benoît Poelvoorde), sa femme (Yolande Moreau) et sa fille (Pili Groyne) dans leur sinistre trois-pièces bruxellois. © Frenetic

Eric Steiner

Publié le 04.09.2015

Temps de lecture estimé : 6 minutes

En 1991, Jaco Van Dormael remportait un succès phénoménal avec «Toto le héros», une fable humaniste à la construction virtuose qui lui valut notamment l’Oscar du meilleur film étranger. Depuis, ce cinéaste atypique, venu du cirque et du théâtre, n’avait tourné que deux autres longs-métrages: «Le huitième jour» (1996), belle histoire d’amitié entre un banquier stressé et un jeune trisomique, et «Mr. Nobody» (2009), ambitieuse fresque de science-fiction sur le thème du libre arbitre qui fut un échec commercial.

De retour avec «Le Tout Nouveau Testament», Jaco Van Dormael se lance avec bonheur dans la comédie fantastique en mitonnant à la sauce belge un évangile contemporain joliment surréaliste, voire franchement déjanté. On y apprend que Dieu vit à Bru

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