Chaplin donne le ton
En son manoir de Corsier-sur-Vevey, le vagabond monte le son et se dévoile en homme-orchestre. Visite en musique
Thierry Raboud
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Exposition » Il fait le chef, c’est une fanfaronnade, agite sa baguette, se la fourre dans l’œil tandis que le tromboniste du premier rang lui botte le séant d’un coup de coulisse. Puis le voilà, avec une lavandière pour tout public, qui fait danser son archet frénétique sur un violon avant de choir dans sa bassine. Dans les années 1910, le vagabond moustachu fait ses premières gammes à l’écran, et le silence est un tintamarre burlesque.
Longtemps muet, toujours sonore, l’art de Charlie Chaplin. On le redécouvre en homme-orchestre dans une exposition de la Philharmonie de Paris que l’on doit à Sam Stourdzé, ancien directeur du Musée de l’Elysée, et qui a été passablement resserrée pour trouver place dans les combles du Manoir de Ban, à Corsier-sur-Vevey (VD). Ses portes ouvrent à nouveau