Des cicatrices coulées dans le bronze
Les Têtes d’Eva Aeppli, première épouse de Jean Tinguely, font l’objet d’une belle exposition temporaire
Elisabeth Haas
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Fribourg » Elles sont impressionnantes, les Têtes en bronze d’Eva Aeppli. Les coutures et le grain du tissu qu’elle a utilisé pour fabriquer les moules avant de les faire fondre sont très marqués: on voit le façonnage, l’artisanat. Les expressions sont fortes. Les regards pénétrants. Et surtout on voit ces têtes en séries. La répétition, le nombre contribuent à donner de la puissance à ces ensembles. Commissaire de l’exposition temporaire à voir à l’Espace Jean Tinguely-Niki de Saint Phalle à Fribourg, Caroline Schuster Cordone explique n’avoir vu les Têtes d’Eva Aeppli qu’en séries. Contrairement aux figures de tissu, qui ont été séparées, isolées, les têtes ne se regardent, se comparent, s’admirent que l’une par rapport aux autres.
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