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L’art fait sa crise à Athènes

La Documenta a été délocalisée en Grèce. Visite de cette 
quinquennale entre subversion et art conceptuel

Le bal des pendus signé Kettly Noël, l’une des nombreuses œuvres engagées de la Documenta 14. © TJ
Le bal des pendus signé Kettly Noël, l’une des nombreuses œuvres engagées de la Documenta 14. © TJ
Les feutres de sang larmoyant de Cecilia Vicuna. © TJ
Les feutres de sang larmoyant de Cecilia Vicuna. © TJ
Une exposition d’œuvres hétéroclites. © TJ
Une exposition d’œuvres hétéroclites. © TJ
La chaise musicale version grecque dans la «Music room». © TJ
La chaise musicale version grecque dans la «Music room». © TJ

Thierry JAcolet, 
de retour d’Athènes

Publié le 03.06.2017

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Art contemporain »   Une chaise crisse, un tiroir de commode claque, une casserole résonne… C’est la saison des déménagements? Une brocante qui cartonne? Non, un concert à Athènes tout simplement. Dans le Conservatoire de la capitale grecque, trois «musiciens» grattent et frappent des meubles-instruments devant un public interloqué. Il est vrai que l’improvisation dissonante aurait pu figurer sur la bande-son censée faire craquer les prisonniers de Guantanamo.

Si les artistes jouent avec les moyens du bord ce vendredi-là, la crise grecque n’y est pour rien. C’est la Documenta 14 qui est prétexte à cette performance sur des instruments créés par l’artiste turque Nevin Aladag. L’une des expositions majeures d’art contemporain est sortie pour la première fois de ses murs allemands de Kassel, à l’occasio

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