Exposition: A Paris, une rétrospective pour Vera Molnár, pionnière de l’art génératif
L’œuvre de l’artiste hongroise, pionnière de l’art génératif et de la création assistée par l’ordinateur, est exposée au Centre Pompidou. Une petite rétrospective entre rigueur et poésie
Martine Béguin
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«Une ligne rêve», écrivait Henri Michaux à propos des œuvres de Paul Klee. Cette image pourrait parfaitement s’appliquer à toute l’œuvre de l’étonnante créatrice, aussi méthodique qu’espiègle, qu’était Vera Molnár, décédée à Paris en décembre dernier.
Au Centre Pompidou, dans une petite série de salles aux lumières tamisées, on découvre quelques toiles, des fils qui dansent sur le mur, ses journaux intimes ou carnets de recherche, et ses œuvres sur papier, agiles et souvent fragiles. Un ensemble qu’elle avait encore participé à accrocher fin 2023, avant de tirer sa révérence à l’âge honorable de 99 ans.
Vera Molnár a aimé se tenir juste à côté de la rigidité théorique ou esthétique
Des traits, des lignes, des déclinaisons de formes géométriques simples – trait brisé ou carré, parfois le rond, peu d’autres formes – pour dire d’abord l’essentiel d’un paysage, puis pour partir à la dérive, un peu comme si la rigueur n’était qu’un point de départ, et qu’avec un r