Aux antipodes, comme les cosmonautes
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Cédric Gras » Mirny. Molodejnaïa. Progress. Ces bases du pôle Sud accueillent les poliarniks, scientifiques et techniciens russes et biélorusses. L’écrivain-voyageur français Cédric Gras a séjourné trois mois dans ce microcosme, sous le pâle soleil de minuit. Il en rend compte dans La mer des cosmonautes.
Ce récit recrée l’émotion de la vie aux antipodes. L’écriture est sobre, nimbée de mélancolie. On fête Noël et Nouvel-An comme à Moscou, on hante rituellement un sauna chauffé à 120 degrés alors qu’il fait –60 degrés dehors. L’essence des moteurs gèle en des saisons où il faut s’encorder pour être sûr de rentrer chez soi dans le blizzard aveuglant. Et puis, les compagnes vivent si loin…
Intéressant, l’aspect historique n’est pas omis. L’écrivain dévoile le regard porté sur les héros des pôles, éclipsés par les cosmonautes: «Après le vol de Gagarine, les gens nous ont un peu oubliés», regrette-t-on. Surnommé «Antarctide», ce continent voué à la recherche a tout d’une