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Ces plumes mises à l’ombre

L’écrivaine turque Asli Erdogan risque la perpétuité pour des chroniques brûlantes qui viennent de paraître en français. Sa voix défie le pouvoir

Thierry Raboud

Publié le 14.01.2017

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Littérature » «Aujourd’hui, je vais parler du bâtiment de pierre où le destin se cache dans un coin, où l’on observe à distance le revers des mots.» Une voix, intensément poétique, courageusement politique, celle d’Asli Erdogan. En 2010, l’écrivaine turque publiait Le bâtiment de pierre (traduit en 2013 chez Actes Sud), courte et puissante élégie hantée de cris. Une prose intense qui se faisait l’écho de la violence carcérale d’un Etat dirigé par ce président avec qui elle n’a que le nom en partage.

Puis il y a eu cette tentative de putsch le 15 juillet dernier. La vague de répression qui s’est ensuivie a touché des milliers d’intellectuels et ne l’a pas épargnée. Son ouvrage résonnait comme une funeste prémonition alors qu’elle entrait

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