Feuilles discrètes de l’automne romand
Thierry Raboud
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Poésie
Toujours fragile, tenue pour confidentielle, la poésie romande n’en est pas moins vivante. Foisonnante, même, par la diversité des plumes qui s’y adonnent. L’automne a offert quelques feuilles discrètes qu’il vaut la peine de saisir, de déchiffrer. Ces Derniers poèmes (2003-2006) de Pierrette Micheloud tout d’abord. La poétesse disparue en 2007 était à l’honneur en cette année du centenaire de sa naissance romontoise. Avec, point d’orgue d’une œuvre à explorer, la publication de ce délicat opuscule (Ed. Le Miel de l’Ours). Testamentaire, certes, mais vibrant de souvenirs d’enfance, de sensations fécondes; saphique ou élégiaque mais toujours fidèle à la «moelle épinière des mots». Jusqu’à cet adieu serein: «légère est la mort/quand la vie l’habite/au plus profond d’elle-même».
Plus froide est la lumière qui traverse les vers libres de Claude Luezior. Alors que La couleur d’un silence (Ed. L’Harmattan) concluait une belle trilogie poétique avec cette parole ébranlée par l