«La science-fiction relève pleinement de la littérature»
On savait la poésie capable de s’épanouir un peu partout. Mais on ne soupçonnait pas sa présence au cœur des futurs possibles, sous la plume prospective des auteurs de science-fiction. C’était avant «La Horde du Contrevent». Interview de son auteur Alain Damasio.
Thierry Raboud
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Plus qu’un roman, un monde fantastique qui a marqué à jamais ceux qui s’y sont plongés. Paru en 2004, l’ouvrage a été remarqué pour sa haute qualité littéraire, où la langue n’est pas que le support du récit: elle en devient le ferment actif. Un texte immensément ambitieux que son auteur Alain Damasio viendra évoquer à Lausanne mercredi soir, à l’invitation du Printemps de la poésie. De la poésie dans la science-fiction? Il fallait bien ce styliste passionné pour répondre à la question.
Certains lecteurs considèrent La Horde comme un immense poème. Ecrire de la science-fiction, est-ce pour vous une expérience fondamentalement différente qu’écrire de la poésie?
Alain Damasio: La seule différence pour moi tient à la longueur des