Un cas désespéré
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Roman » On avait adoré la trilogie d’origine des Malaussène (Au bonheur des ogres, La fée carabine, La petite marchande de prose). On avait cédé avec nostalgie à ses répliques. On se réjouissait dès lors de retrouver toute la tribu, 18 ans après le dernier opus de la série, comme on se rend à une réunion d’une famille élargie.
Et c’est vrai qu’il y en a du monde, dans ce roman! Au point que Daniel Pennac s’est senti obligé de fournir un index de ses personnages, histoire de rafraîchir la mémoire de ses lecteurs vieillissants – et de leur permettre de suivre la trame des deux intrigues qu’il déroule en parallèle.
La profusion de figures qui ne dépareraient pas dans une bande dessinée donne néanmoins le tournis. L’auteur s’amuse avec les mots, mais l’éblouissement des feux d’artifice d’antan cède le pas au soupçon de la recette. Et pour tout dire, Tonton Pennac radote un peu et ressasse ses théories sur la littérature et son dégoût de la télévision et de la haute finance