Une jeunesse en roue libre
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Récit » La petite rentrée littéraire d’hiver semble propice aux confessions et aux vagues de la nostalgie. Bon exemple avec Place des Vosges de Michel Braudeau, ancien lauréat du Prix Médicis pour Naissance d’une passion en 1985. L’écrivain revient aujourd’hui sur ses années de jeunesse, celles de la jouissance insouciante «avant l’évaluation des dégâts». On est au cœur des seventies et de la reconversion des anciens combattants de 68 qui se rabattent sur le structuralisme, la culture pop, la sexualité débridée.
L’auteur qui fait ses premiers pas littéraires, au Seuil, sous les auspices de Jean Cayrol, vit sous les toits de l’éminente place des Vosges à Paris, dans un appartement en colocation. Une sorte de cour des miracles, avec portes ouvertes et «l’aventure au coin de la rue». On lit avec amusement ce récit quasi picaresque émaillé d’amours en miettes ou ténébreuses, de rencontres inattendues, comme avec l’excentrique et illuminé Jean-Edern Hallier ou William Burroughs,