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Les enfants de l’opéra

Les enfants de l’opéra
Les enfants de l’opéra
Publié le 08.10.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Fribourg

«Sous le dôme épais…» A deux voix, comme dans la version originale, les Enchanteurs chantent «Le duo des fleurs» de «Lakmé»: les aigus sont clairs et fins, les voix montent facilement. Voilà un des airs et chœurs d’opéra que les septante enfants du chœur de Sainte-Thérèse, à Fribourg, ont dû apprendre par cœur. Dans leur tee-shirt uni et leur costume beige, ils ont à la fois l’aplomb sur le plan vocal et la fraîcheur pour interpréter une vingtaine de tubes d’opéra, d’opérette et de comédie musicale. «Cela faisait longtemps que j’avais envie de chanter ce répertoire avec eux», confie Jocelyne Crausaz-Murith, leur directrice depuis quinze ans. Elle n’a pas peur des projets ambitieux, à en juger au sourire qu’elle a gardé durant la répétition générale de samedi dernier, à l’aula de l’Université de Fribourg.

Certains airs sont «faciles à adapter pour des enfants», assure Jocelyne Crausaz-Murith, qui a choisi avec soin des airs à l’unisson ou à deux voix et des chœurs repris à trois voix égales. Ainsi la scène de griserie «Ah! quel dîner je viens de faire» de «La Périchole», ou «Das klinget» tiré de «La Flûte enchantée». Quant à l’air «Piff, paff, poufff» du général Boum dans «La grande-duchesse de Gérolstein», il a fallu le transposer. Dans tous ces titres - la «Marche triomphale» d’«Aïda» ou encore le «Chœur des Hébreux» de «Nabucco» - on ne reconnaît que des mélodies célèbres.

C’est Alain Bertschy qui assure la mise en scène du spectacle (Photo Vincent Murith). Il n’a pas voulu coller d’histoire illustrative aux airs et chœurs chantés, mais a préféré situer les Enchanteurs dans un contexte proche d’eux, celui des répétitions et de la création d’un spectacle. Ils jouent leur propre rôle, sont d’abord réfractaires au genre de l’opéra, avant d’être portés par lui. «De façon organique, j’avais envie de faire sentir au public, qui sera aussi constitué d’adultes, qu’est-ce que le chant, la respiration», explique Alain Bertschy. «Je voulais capter, mettre en lumière des regards, des visages qui s’expriment, la joie de chanter et de bouger.» Donc pas de décor carton-pâte, mais seulement des toboggans sur scène samedi et dimanche, deux pianistes et le chanteur Didier Coenegracht. EH

> Sa 20 h, di 17 h Fribourg

Aula de l’Université.

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