Groove L Si la catégorie «funk helvétique» existait au-delà de la boutade, Grand Mother’s Funck en serait assurément la figure patriarcale. Le groupe bernois creuse ce réjouissant sillon depuis son premier disque, sorti en 1994. Une dizaine d’enregistrements et plusieurs centaines de concerts plus tard, les voilà de retour avec un album intitulé Take the money. Les grandioses sections cuivrées ont fait place au seul saxophone de Daniel Bohnenblust, pour ce qui ressemble à un retour aux origines. Treize compositions qui sont autant de grooves souples, dans la veine de cette neo soul qui n’est pas sans rappeler parfois l’Electro Deluxe de James Copley. Courtes plages improvisées, claviers vintage, wah-wah nerveuse, cymbales jazzy et chanteur exalté: c'est propre et efficace. TR

Grand Mother’s Funck, Take the money, Soundservice.