La Liberté

D’autres arguments en faveur 
d’un service public fort en Suisse

Publié le 17.03.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

Selon le rapport du Conseil fédéral, le service public est aussi un service à la société, il doit satisfaire les besoins en matière de formation et de culture. Dans les débats actuels, on oublie souvent que, selon la révision de la LRTV/ORTV (loi et ordonnance sur la radio-TV), le service public a également pour ­mission de préserver pour la postérité les productions audiovisuelles.

Les archives de la radio et de la télévision sont un reflet de la mémoire de nos différentes régions culturelles et linguistiques. La préservation de ce patrimoine culturel capital est cependant onéreuse et techniquement complexe. Si nous décidons à l’avenir de ne plus nous permettre ce «luxe», nous courons le risque de perdre un pan important de notre mémoire audiovisuelle.

La motion qui vise à réduire le nombre de chaînes thématiques de la SSR prête également à discussion. Un coup d’œil sur les chiffres (ceux de 2015) montre que les chaînes de radio thématiques programment en grande partie de la musique suisse, par exemple, Radio Swiss Classic (30%) ou Radio Swiss Jazz (36%).

Ces chaînes thématiques jouent ainsi un rôle central pour la diffusion et la valorisation de notre patrimoine musical (Helvetica). Elles offrent aux musiciens et compositeurs suisses une plateforme de diffusion importante, beaucoup plus difficile d’accès dans un environnement commercial.

Ainsi, notre patrimoine culturel ne restera vivant que s’il continue d’être accessible dans le cadre de cette programmation. Mais n’est-ce pas aussi une des missions du service public que de garantir la diffusion et la promotion de la musique suisse dans toute sa richesse et sa variété?

Christoph Stuehn,

directeur de Memoriav

(ass. sauvegarde mémoire

audiovisuelle suisse)

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