Dans la peau de Christophe Colomb
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Il y a quelques jours, au comptoir d’un célèbre loueur de voitures, j’ai pris une décision qui m’a donné le sentiment grisant de ressembler à Christophe Colomb. On me propose une sympathique Smart à un prix très intéressant, car sans fioritures technologiques ni GPS. Dilemme! Vais-je cautionner le stéréotype des femmes dénuées de tout sens de l’orientation en payant un assistant à la conduite plus cher que la location du véhicule? Je connais le trajet que j’ai à faire. Je choisis donc la bravoure en refusant l’aide du réseau satellitaire. Me voilà partie… dans le mauvais sens du boulevard périphérique de la grande ville. Ce qui se révèle beaucoup mieux car il n’y a pas de travaux, contrairement à l’autre sens. J’ai survécu quatre jours ainsi. J’ai réappris à observer des repères, à les mémoriser sans être esclave de la voix suave de la dame qui ne s’énerve jamais. Je vais aussi dépoussiérer mon atlas routier et me réjouis d’avance des découvertes si, par hasard, je devais encore fai