Définition: le patriotisme à distinguer du nationalisme
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Il y a quelques jours, nos amis valaisans donnaient un nouveau visage à leur Conseil d’Etat. Le candidat malheureux, dans un message expliquant son retrait de la vie politique, remerciait les «patriotes» pour leur soutien.
Depuis quelques années, la droite dure et populiste cherche à s’approprier le concept de patriotisme. On ne pourrait pas être de gauche, ouvert et patriote. Il convient de se demander ce qu’est le patriotisme.
Durant la Seconde Guerre mondiale, un écrivain de génie, Romain Gary, proposait dans son premier roman, Education européenne (1945), une piste intéressante. Ce Français d’adoption, ayant rejoint l’armée du général de Gaulle à Londres, allait, entre deux missions de bombardement sur l’Europe en guerre contre le nationalisme, écrire la sentence suivante: «Le patriotisme, c’est l’amour des siens. Le nationalisme, c’est la haine des autres.»
Dans cette période de montée des populismes de tous bords et de diffusion de solutions naïves, basées sur la fermeture et l’exclusion, n’oublions pas que c’est en s’ouvrant aux autres que des pays européens ont créé, voici soixante ans, une communauté devenue union qui a permis à l’Europe et aux Européens de connaître des décennies de paix et de prospérité sans précédent. La Suisse en a profité également.
Soyons de vrais patriotes pour l’avenir de notre pays.
Laurent Bronchi,
Granges-Paccot