«Des pertes en millions»
La Suva embauchait des détectives pour déceler les fraudes. Elle doit y renoncer jusqu’à nouvel ordre
Propos recueillis par Sandrine Hochstrasser
Temps de lecture estimé : 9 minutes
Arnaque à l’assurance » La Suva l’a annoncé la semaine dernière. La plus grosse assurance-accident du pays, qui couvre près de 2 millions de travailleurs, ne sollicitera plus, jusqu’à nouvel avis, les services de détectives privés pour débusquer les fraudeurs. Tout comme La Mobilière, elle se plie au récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Et ce, alors que le nombre de fraudeurs débusqués ne cesse d’augmenter. Les explications de Lisa Estermann, collaboratrice du service externe de lutte contre la fraude à la Suva.
Pourquoi utilisez-vous les services de détectives privés?
Lisa Estermann: Pour une quinzaine de cas sur plusieurs centaines d’affaires de fraudes par année, soit une minorité. Nous n’engageons un détective qu&rsq