Courrier des lecteurs: Pas des «pseudo-défenseurs» de la nature
Simon Rebetez, président de Sauvez les Préalpes, Le Mouret
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Le 9 juin, les Suisses, majoritairement citadins, ont privilégié la production d’électricité et leur confort à la protection de la nature. Défenseur de l’environnement, je le suis aussi de la démocratie. J’accepte donc leur choix.
Durant la campagne, lobbies électriques et opposants à la loi ont échangé leurs arguments sans animosité. Cela n’a malheureusement pas été le cas de M. Christian Schmitt (voir sa lettre du 1er juin dans La Liberté), qui a cru bon d’accuser les auteurs d’un prospectus prônant le non à la loi d’être de «pseudo-défenseurs».
Ce monsieur autoproclamé exemplaire («Moi, je suis un vrai défenseur de la nature») allègue sans preuve que ceux-ci ne «limitent pas leur consommation de C02». Lui le fait, bien sûr! Il est «choqué» par les illustrations de ce dépliant argumentaire. Tandis que ceux pour qui défendre la nature n’exige pas de la détruire, sont choqués par la réalité des futurs dégâts sur le terrain.
Il s’interroge sur le financement de la campagne d’information. Comprendra-t-il que les pseudo-défenseurs, qui ne sont pas membres de conseils d’administration mais de nos associations régionales protectrices, ont contribué par leurs cotisations volontaires à ce soutien?
Avec tact et grande perspicacité, il souligne que plusieurs des défenseurs ne seront plus là dans vingt ans! Il a raison sur ce plan. Ces derniers ne verront pas les dégradations causées par le choix cité. Mais ils auront fait tout leur possible pour éviter aux futures générations de devoir coexister avec des parcs photovoltaïques alpins, de nombreuses éoliennes et de nouvelles centrales nucléaires.