Il fut un temps où les élues et élus de la ville de Fribourg en ont fait une capitale, un centre cantonal fort, une ville commerçante, accessible et accueillante. Phénomène de mode ou raisons évidentes? Les nouvelles autorités veulent apporter de l’espace, du confort, de la paix, le moins de nuisance possible et de bruit à leurs citoyens, bref de la qualité de vie.

Fribourg devient une commune ordinaire, et elle est en train de perdre son rôle de centre cantonal. Mais à vrai dire, chaque commune est autonome, et ses autorités font de leur commune ce qu’elles veulent en faire. Elles ont confié la tâche à un collaborateur scientifique et chef de projet au Service communal de la mobilité: M. Julien Thirion a une légitime fierté de rappeler que sa ville natale de Nancy possède un des plus beaux espaces urbains d’Europe: la place Stanislas, inscrite au patrimoine de l’Unesco. Fribourg et ses petites places font bien pâle figure à côté de la capitale française de l’Art nouveau et des ducs de Lorraine.

Après la suppression de nombreuses places de parc, la mise au 30 à l’heure, l’extension des heures payantes au parking, la conception des espaces piétonniers et du mobilier urbain sur les routes, la restriction de construire des places de parc sur le domaine privé, l’absence de places visiteurs, je crains que tous les commerces de Fribourg ne doivent adapter leurs offres aux seuls besoins de la population communale. Les grandes décisions ont parfois des conséquences surprenantes.