«Ce serait la première fois que les rameaux d'oliviers ne sont pas distribués durant la Semaine Sainte, mais il faut éviter la diffusion d'une telle épidémie, qui nécessite l'abattage des arbres, et qui pourrait se propager des Pouilles dans toute l'Europe», a souligné Roberto Moncalvo, président de la Confederazione Nazionale Coltivatori Diretti (Coldiretti), une des principales confédérations syndicales agricoles d'Italie.

Le responsable a ajouté que c'est justement durant les jours précédant Pâques que les œufs des insectes vecteurs de la bactérie xylella fastidiosa éclosent, ce qui rend l'échange des rameaux à cette période particulièrement risqué, rapporte le site internet d'information «Italia».

Un héritage de l'humanité en danger

Les Italiens brandissent traditionnellement des rameaux d'oliviers comme symbole de paix universelle lors du Dimanche précédant Pâques, qui commémore le retour de Jésus à Jérusalem. En Suisse et en France, ce sont plutôt des branches de buis qui sont utilisées.

Roberto Moncalvo a expliqué que commençait une bataille contre le temps pour défendre les oliviers, ces plantes historiques  qui représentent «un héritage de toute l'humanité». Il a appelé toutes les institutions du pays à s'engager pour cette cause.

Depuis plusieurs mois, les autorités de la région de Lecce, dans le sud de l'Italie, s'efforcent de stopper la propagation de la bactérie. L'organisme ne présente aucun risque pour la santé humaine.

Pas de directive de l'Eglise

Depuis plusieurs semaines, l'Union européenne préconise l'abattage des arbres touchés, soit au moins 10% des oliviers de la région de Lecce, pour laquelle il s'agit d'une catastrophe écologique et économique.

L'Eglise catholique en Italie n'a pour l'instant pas donné de directives concernant la distribution de rameaux d'oliviers. Mais selon la presse italienne, plusieurs diocèses ont décidé d'utiliser des branches ne venant pas de la région de Lecce.