Suisse

L’économie suisse est parmi les plus innovantes au monde. Dans le choix du site pour leurs activités de recherche et développement (R & D), près de trois entreprises sur quatre jugent déterminantes les mesures ciblées d’allégements fiscaux, selon une enquête de KPMG.

La Suisse doit sa force d’innovation aux multinationales qui y ont élu domicile, à ses grandes firmes et à ses petites et moyennes entreprises (PME). Or, la pression économique et politique met au défi la compétitivité de la place helvétique, affirme l’étude publiée hier par le cabinet de conseil.

Le franc fort, les incertitudes dans la zone euro et en Extrême-Orient ainsi que les exigences réglementaires demandent de gros efforts sur le front de l’innovation. Les mesures fiscales visant à promouvoir la R & D, comme celles proposées dans la réforme de l’imposition des entreprises III, sont donc bienvenues.

Or, les mesures ciblant les produits, à l’image des «patent box», s’avèrent de plus en plus limitées dans leur application. C’est pourquoi l’encouragement fiscal du côté des charges a désormais gagné l’acceptation au niveau international.

KPMG, en collaboration avec la Chambre de commerce Suisse-Etats-Unis, l’Union suisse des arts et métiers (Usam) et economiesuisse, a interrogé quelque 700 entreprises. Pour 72% d’entre elles, les mesures d’allégements fiscaux sont «importantes ou très importantes» pour l’implantation de leurs activités R & D. En 2012, le secteur privé a investi 13 milliards de francs dans la recherche et le développement sur le sol helvétique, soit environ 2,2% du produit intérieur brut.

Mais la fiscalité n’est pas l’argument principal. La grande majorité des répondants (95%) citent en priorité la stabilité politique et économique et quasi autant l’accès à du personnel international qualifié. La possibilité de coopération avec les universités, les hautes écoles spécialisées ou d’autres institutions de formation recueille 85% des suffrages. ats