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Novartis reste accusé de corruption

états-UnisLa justice américaine reproche au groupe pharmaceutique suisse d’avoir accordé des rabais pour favoriser ses ventes. Novartis, ainsi que Roche, sont aussi sur la sellette en Italie.
Publié le 31.05.2014

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Novartis doit faire face à des accusations de corruption aux Etats-Unis. Un tribunal fédéral de Manhattan, à New York, a refusé de mettre un terme à une affaire dans laquelle il est reproché au géant pharmaceutique bâlois d’avoir accordé des rabais afin de favoriser les ventes de médicaments couverts par les assurances sociales Medicare et Medicaid.

La juge Colleen MacMahon a rejeté une objection de Novartis visant à mettre fin à la procédure, le groupe bâlois estimant que le gouvernement n’a pu démontrer de quelle manière il avait été trompé, rapportait hier l’agence Reuters. Les autorités américaines reprochent à la multinationale rhénane d’avoir incité depuis 2005 au moins 20 pharmacies à orienter des patients ayant subi une transplantation des reins vers son médicament Myfortic.

Les rétrocessions prenaient la forme de rabais et de réductions de prix. Il est aussi reproché à Novartis d’avoir procédé de la sorte avec la chaîne de pharmacies BioScript avec des rabais et des versements aux patients. En contrepartie, BioScript continuait de recommander le médicament Exijade, destiné à réduire la surcharge en fer des personnes sous dialyse.

En début d’année, BioScript a signé un accord avec les autorités américaines en payant 15 millions de dollars. Un montant destiné à couvrir les surcoûts pour les assurances sociales. Novartis avait alors rejeté ces accusations.

Pour mémoire, Novartis ainsi que son voisin et concurrent Roche doivent faire face à des accusations de pratiques anticoncurrentielles de la part du Gouvernement italien. Rome leur réclame pas moins de 1,2 milliard d’euros (près de 1,5 milliard de francs) de dédommagements.

Roche et Novartis ont jugé les reproches de l’Italie «sans fondement», ont-ils réagi mercredi soir après l’annonce du Gouvernement transalpin. L’affaire porte sur des faits survenus entre 2012 et 2014. L’autorité italienne de la concurrence avait infligé en mars une amende de 90,5 millions d’euros à Roche et de 92 millions à Novartis, pour s’être entendus afin d’empêcher l’usage du traitement oncologique Avastin de Roche dans les cas de dégénérescence maculaire sénile au profit du Lucentis de Novartis, plus cher. ats

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