Tata règle ses affaires de famille
Plus grand empire économique indien, le groupe est pris dans un conflit de gouvernance public
Sébastien Farcis, New Dehli
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Inde » Depuis deux mois que le conseil d’administration du groupe Tata a décidé le renvoi surprise et contesté du PDG Cyrus Mistry, une guerre fratricide fait chanceler le plus grand empire économique indien. Et menace maintenant de déstabiliser l’un des piliers de la troisième économie asiatique.
Cette multinationale, qui emploie 660 000 personnes dans plus de 100 pays, pour un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros, opère dans quasiment tous les domaines, depuis la vente de thé (Tetley), la prodution d’acier et de voitures (le groupe détient Jaguar et Land Rover) jusqu’aux conseils en nouvelles technologies, avec Tata Consulting Services, le fleuron du groupe. Fondé en 1868 par le patriarche Jamsetji Tata, le conglomérat a toujours été contrôlé par la famille Tata, d’origine parsie – une communauté de confession zoroastrienne provenant d’Iran.
Cette filiation traditionnelle a toutefois été rompue en 2012 quand le patriarche, Ratan Tata, âgé alors de 75 ans, a re