Editorial: L’initiative d’allègement des primes n’est pas le bon remède
Selon le rédacteur en chef de La Liberté, François Mauron, l’initiative socialiste soumise à votation le 9 juin manque sa cible, car elle ne permet pas de diminuer les coûts de la santé.
François Mauron
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De prime abord, l’initiative d’allègement des primes d’assurance-maladie, soumise à votation populaire le 9 juin prochain, a tout pour plaire. Les coûts de la santé explosent dans notre pays. Lancé par le Parti socialiste, ce texte demande que la Confédération et les cantons paient les montants d’assurance-maladie obligatoire dépassant les 10% du revenu disponible des individus. Il leur en coûtera entre 3,5 et 5 milliards par an, selon les calculs de l’Office fédéral de la santé publique.
L’idée est séduisante, mais, après analyse, force est de constater qu’elle ressemble à un miroir aux alouettes. L’objectif de l’initiative devrait en effet être le suivant: aider les plus démunis à s’acquitter d’une facture qui grève lourdement leur budget. Or dans les faits, ceux-ci ont déjà du soutien, puisqu’un quart de la population bénéficie d’une réduction de primes en Suisse. En 2022, les collectivités publiques ont ainsi versé 5,4 milliards de francs à cet effet. En réalité, le projet