La Liberté

Et le sort des animaux, alors?

Publié le 27.04.2016

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Etre traité comme des animaux» est devenu synonyme d’une grave maltraitance des humains («LL» du 14 avril, «On les traite comme des animaux» à propos du sort des exilés sur les îles de Chios et Lesbos). Oui, les animaux sont très mal traités et, à l’exception de quelques organisations qui manifestent leur opposition et leur empathie, ceci semble être un état de fait généralement accepté, pris pour normal. «Ce ne sont que des animaux», entend-on.

Rarement un journal décrit les conditions dans lesquelles sont transportés, à travers des continents, dans des bateaux délabrés, dans d’énormes camions à plusieurs étages, des moutons d’Australie vers les pays du Golfe, des veaux de quelques semaines du Nord de l’Europe vers les abattoirs bon marché du Sud, des chevaux des pays de l’Est pour le Sud de l’Italie, des bovins des Pays-Bas vers la Turquie, etc.

Pour que ces transports soient rentables, le bétail est parqué aussi densément que possible. Les animaux ne peuvent se coucher durant des trajets de plusieurs milliers de kilomètres, sans eau ni rien à manger, exposés au froid, aux chaleurs torrides. Eux aussi doivent payer leur trajet: ils le paient même de leur vie.

Le sort des migrants nous touche tous. Et le sort des animaux? Ne sont-ils «que» des animaux (pour feu Edmond Kaiser, les animaux sont «les innocents des innocents»)?

Susanne Wachtl, Coppet

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