«Etre à l’école d’art, c’est comme patienter au bord d’une piscine: tout le monde regarde l’eau sans jamais oser plonger. Un jour, après mes études, je me suis dit que la meilleure des choses à faire était sans doute de sauter et d’être envahi par les émotions.» En deux phrases, sous le regard approbateur de son épouse et collaboratrice Kira Perov, Bill Viola propose un aphorisme résumant joliment son travail. Une œuvre où il est question de passages, de sentiments, de narration, de temps malléable, de spiritualité et d’académisme. Mais aussi d’eau, présente par hectolitres, au moins depuis l’intrigant bassin au centre de The Reflecting Pool (1977-79), œuvre historique dont l’artiste a bien voulu nous révéler le secret de fabrication. Avant d’ajouter, pince-sans-rire: «Mai