Un couvre-feu pour les jeunes à Fribourg?
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Il y a quelques jours («LL» du 26 octobre), Fri-Son tirait la sonnette d’alarme de manière ludique en proposant des concerts aux mêmes heures d’ouverture qu’un magasin, c’est-à-dire de 8 h à 17 h pour signifier la catastrophe et l’absurdité à venir si les politiques de notre ville bien-aimée ne prenaient pas position pour la seule institution fribourgeoise à être reconnue dans toute la Suisse, voire dans le monde entier.
Maintenant, j’entends que la Préfecture contraint un des seuls lieux underground de Fribourg, le Mouton-Noir, à n’ouvrir ses portes que trois fois par mois afin de ne pas déranger le voisinage. Le canton de Fribourg a la population la plus jeune de Suisse. La ville de Fribourg compte un quart d’étudiants parmi ses habitants.
Que souhaitons-nous pour cette jeunesse? Etablir un couvre-feu afin qu’ils ne dérangent surtout pas les pavés de la Vieille-Ville? Ou voulons-nous aussi leur donner des endroits où s’exprimer, vivre et se retrouver? Il est temps de prendre position: Fribourg est-elle juste une ville-dortoir pour la ligne Genève-Zurich ou a-t-elle son identité propre avec des endroits mythiques, des initiatives innovantes et une relève fière de grandir ici?
Joséphine de Weck, Fribourg