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«Il y a une vie à côté du hockey»

C’est Mitch qui le dit • Tous les quinze jours, le défenseur Michaël Ngoy parle des coulisses de Fribourg-Gottéron et le monde du hockey sur glace. Il évoque les loisirs, parfois étonnants, de certains joueurs et de lui-même.

«Une clause interdisant la pratique des sports extrêmes existe dans tous les contrats. Il s’agit pour le joueur de limiter les risques de blessure» rappelle Michaël Ngoy. © Charles Ellena
«Une clause interdisant la pratique des sports extrêmes existe dans tous les contrats. Il s’agit pour le joueur de limiter les risques de blessure» rappelle Michaël Ngoy. © Charles Ellena

Michaël Ngoy

Publié le 31.01.2015

Temps de lecture estimé : 3 minutes

«La neige et le soleil invitent au ski. Les hockeyeurs ont beaucoup de privilèges, mais ils n’ont pas la possibilité de faire du ski comme tout le monde. C’est d’abord une question d’agenda. Après un match le samedi soir, il ne me viendrait pas à l’idée de passer mon dimanche après-midi sur les lattes… Durant la saison, nous avons peu d’occasions de skier. Deux ou trois jours de congé consécutifs, c’est rare.

Il n’y a qu’à Davos où les joueurs skient tous les après-midi! Ils y vont tous. Lukas Gerber m’en a parlé après son séjour dans les Grisons. Même Arno Del Curto y va. Là-bas, c’est facile. Les gars sont à cinq minutes du bas des pistes.

Une clause interdisant la pratique des sports extrêmes existe dans tous les contrats. Il s’agit pour le joueur de limiter les risques de blessure. A ski, une chute est si vite arrivée… Personne n’est à l’abri d’une entorse de la cheville, du poignet ou du genou. Mais cela peut aussi arriver en été, durant la préparation physique. De mauvaises blessures, comme une déchirure des ligaments croisés, peuvent survenir en jouant au football.

De l’adolescence à la majorité, j’ai fait beaucoup de snowboard avec mon frère. Et je crois que le truc, avec la glisse, c’est que plus tu en fais, plus tu as envie d’en faire! Je ne suis plus autant acharné. Mais je me réjouis de mon après-carrière. On en discute souvent entre nous. On pourra profiter d’une semaine de vacances de ski ou d’un séjour au soleil, au bord de la mer, en plein mois de janvier.

Je connais des gars qui ne se privent pas de rouler à moto, même s’il y a un risque. Après, en cas d’accident, il est clair que le joueur en aura pour sa pomme! Mais avec le ski, personne ne prend vraiment de risques. A Fribourg, nous sommes beaucoup à avoir des gosses qui atteignent gentiment l’âge de skier. Et pour les enfants, sur une piste plutôt plate, le ski est avant tout un moment de détente. Cela n’a rien de dangereux.

Il y a vraiment une vie à côté du hockey. A ce sujet, celui qui m’étonne le plus, c’est Kevin Romy. Il y a une dizaine d’années, j’ai fait l’armée avec lui. Il m’a raconté sa passion du pilotage. Il a passé tous les brevets pour piloter un avion. Il a les papiers pour être copilote d’un engin assez grand… Son avenir est tracé.

Chez nous, Greg Mauldin est un pro de la plongée. Tristan Vauclair, lui, est à fond dans les poissons. C’est une occupation atypique. Parfois, il essaie de nous en parler, mais cela n’intéresse pas grand monde. ça nous fait surtout bien marrer. Il y avait Botter et ses volcans. Et sinon, tous les jeunes parlent beaucoup de sport et de football plus précisément.

Une vague de poker a déferlé dans les années 2006 et 2007. Tout le monde jouait, chez lui, dans le car et même à la patinoire. Depuis le départ d’Heins, qui était un monstre joueur et qui pariait sur tout, je n’ai plus revu un jeton. Il n’y a plus personne qui joue au poker. Et le ski? On reprendra après le hockey… »

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