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«Les joueurs se sont vus plus beaux qu'ils ne l'étaient mais ne sont de loin pas les seuls fautifs»

Hockey sur glace • Malgré deux succès aux tirs au but contre Genève-Servette vendredi et samedi, les joueurs de Fribourg-Gottéron terminent la saison régulière sous la barre. La journaliste de «La Liberté» Patricia Morand revient sur ce «beau gâchis». Son commentaire.

Patricia Morand

Publié le 23.02.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Trente-cinq ans après sa promotion historique en ligue A, Fribourg-Gottéron se retrouve dans l’obligation de batailler pour sa place dans la plus haute catégorie de jeu. Il connaît ce coup de barre pour la sixième fois, la dernière remontant à 2007. Un an plus tôt, les Dragons avaient même frisé le code en sauvant péniblement leur peau en barrage de maintien face à Bienne! Dans les chiffres rouge vif, ils en avaient été quittes pour un nouveau sauvetage financier.

Les Fribourgeois ont participé à quatre demi-finales et une finale (2013) depuis la remise à flot. Les nouveaux riches qu’ils étaient devenus avaient de quoi fanfaronner. Les spectateurs affluaient, les sponsors aussi et tout était permis. Une augmentation du coût des abonnements par-ci, une suppression de places debout au profit de baquets par-là: l’argent coulait à flot. Il a été dépensé à tout-va, notamment en embauchant des joueurs aux grosses prétentions financières. Pour quel résultat? Une ascension fulgurante vers le sommet, un échec à quelques mètres du graal et une chute vertigineuse.

La demi-finale atteinte au printemps dernier n’a été que de la poudre aux yeux. Aucun renfort digne de ce nom n’a été engagé pour aborder ce championnat 2014-15. Mal partis, les Dragons n’ont cessé de ramer jusqu’à se retrouver aujourd’hui condamnés à lutter pour leur maintien. Les joueurs se sont vus plus beaux qu’ils ne l’étaient réellement. Mais ils ne sont de loin pas les seuls fautifs. Dans la maison Gottéron, cela grince à tous les étages. Un beau gâchis. L’ambiance n’est pas bonne dans le vestiaire. La tension est perceptible au niveau de l’encadrement. Elle l’est aussi du côté des dirigeants et des pourvoyeurs de fonds. Le changement d’entraîneur et le départ du président n’ont été finalement que des coups d’épée dans l’eau, tant le mal est profond.

Sur la glace, les Dragons ont désormais pour mission de sauver ce qui peut encore l’être en évitant la culbute, et si possible rapidement. En coulisse, il est indispensable de remettre de l’ordre afin d’éviter que la maison - vétuste - ne s’écroule.

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