Comme un air de guerre civile
Au lendemain d’une catastrophe dont les images de blessés ensanglantés et d’immeubles détruits ont rappelé la guerre civile, la capitale libanaise a plus que jamais besoin d’aide
Pierre-André Sieber
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Beyrouth » Au moment de la double explosion qui a dévasté la capitale libanaise, Alex Abdallah (26 ans) se trouvait dans un appartement de location, dans un immeuble situé à un peu plus d’un kilomètre du port. Aujourd’hui, il fait partie des 300’000 Beyrouthins laissés quasiment sans abri par cette catastrophe qui a fait plus de 100 morts et 4000 blessés. Joint par téléphone, le jeune homme a vécu un scénario de film catastrophe. «Je travaillais tranquillement à domicile à cause du Covid-19», raconte le designer en médias. «J’ai entendu tout d’abord de petites explosions puis, environ trente secondes après, est survenu un grand choc. Toutes les vitres ont volé en éclats. C’était un vrai séisme! Le monobloc de climatisation s’est détaché du mur et m’a blessé au