Derrière Hong Kong, l’enjeu taïwanais
Analyse • La formule «un pays, deux systèmes», qui a permis l’absorption de l’ex-colonie britannique sert à Pékin pour justifier son expansionnisme et lorgner l’île de Taïwan. A Hong Kong, la foule ne quitte plus la rue.
Philippe Grangereau
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Etonnant concept que cette formule chinoise d’«un pays deux systèmes», qui cloisonne et traite différemment deux morceaux d’une même nation. C’est à ce singulier modèle schizophrène initialement proposé par Pékin, que l’ancienne colonie britannique de Hong Kong, rétrocédée par Londres en 1997, doit d’avoir gardé depuis lors son système de fonctionnement presque intact et une liberté de parole que lui envie le reste de la Chine.
Une «grande muraille» de la censure a été érigée entre les deux. Bien que Hong Kong fasse partie de la Chine populaire, pas la moindre image des importants rassemblements prodémocratiques qui secouent le territoire depuis la semaine dernière n’a été publiée dans la presse continentale. Les mé