La Liberté

Des survivants retrouvés dans l’hôtel

Les secours étaient toujours hier à pied d’œuvre sur le site de l’hôtel dévasté par une avalanche mercredi

Publié le 21.01.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Italie »   Des dizaines de secouristes fouillaient hier sans relâche l’hôtel dévasté par une avalanche mercredi dans le centre de l’Italie. Ils ont retrouvé au moins dix survivants, près de 48 heures après le drame. Et tous les enfants ont pu être sauvés.

Les quatre enfants qui étaient portés disparus ont été sauvés, a confirmé la Croix-Rouge hier en début de soirée, après le sauvetage de trois d’entre eux dans l’après-midi. Un petit garçon de sept ans, de même que sa mère, avaient déjà été extraits vivants en fin matinée de l’amas de neige et de débris de l’hôtel Rigopiano, situé à flanc de montagne dans les Abruzzes.

Six survivants ont été retrouvés dans une poche d’air, dont un blessé. Les secours tentaient d’extraire cinq autres personnes encore en vie, et cherchaient toujours plus d’une quinzaine de disparus. Un survivant des premières heures, épargné d’un cheveu par l’avalanche, a ainsi pu retrouver sa femme et ses deux enfants miraculés.

Sous cinq mètres de neige

Un secouriste de la police ayant participé au sauvetage des six survivants en fin de matinée a raconté: «Nous avons vu de la fumée, il y avait des petits feux dans les décombres, et là où il y a du feu c’est qu’il y a de l’air alors nous avons commencé à creuser.» «Leurs visages disaient tout, c’était comme une nouvelle naissance pour eux», a-t-il expliqué, en évoquant aussi «l’euphorie de les avoir retrouvés vivants» après tous les efforts fournis.

De nouvelles pelleteuses sont arrivées sur le site. «Les recherches vont se poursuivre. Nous espérons qu’il y a d’autres poches d’air et que la neige a évité que les gens aient trop froid, en les isolant comme un igloo», a expliqué M. Bini.

Les décombres sont ensevelis sous cinq mètres de neige par endroits, a déclaré un secouriste présent sur place. Une trentaine de personnes, dont quatre enfants, ont été ensevelies par l’avalanche qui a détruit une grande partie de l’hôtel Rigopiano, un établissement de 43 chambres et quatre étages. Il est situé à 1200 m d’altitude. Quatre corps ont pour le moment été extraits des décombres. Ils ont été transportés à la morgue de l’hôpital de Pescara, sur la côte, où le Parquet a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire.

Premier corps découvert

L’un des policiers arrivés parmi les premiers sur les lieux jeudi vers 4 h du matin, après 8 km à skis dans la nuit et sous les bourrasques de neige et la menace d’autres avalanches, a raconté hier dans le journal La ­Repubblica la découverte du premier corps.

«Je creusais avec la pelle, avec les mains, avec une branche. La sonde nous avait signalé quelqu’un, là, sous trois mètres de neige», a-t-il expliqué. Deux survivants avaient déjà été retrouvés jeudi. Un client et un employé qui se trouvaient dehors au moment du drame et attendaient dans la voiture du premier, chauffage allumé.

Ce client, un cuisinier de 38 ans, qui n’avait pas encore réussi à retrouver sa femme et ses enfants de 6 et 8 ans, a raconté que beaucoup voulaient partir après les fortes secousses sismiques qui ont frappé la région mercredi à la mi-journée. «A 14 h, on était dans le hall à attendre qu’un chasse-neige nous ouvre la route jusqu’à la vallée», a-t-il expliqué. Annoncée d’abord à 15 h, l’arrivée du chasse-neige a été reportée à 19 h. Peu après 17 h, le cuisinier est sorti prendre des médicaments pour sa femme dans la voiture. «A peine sorti, j’ai senti le vent et j’ai entendu un bruit sourd et très fort d’arbres qui se cassent, de troncs qui roulent. Puis l’hôtel s’est écroulé», a-t-il expliqué.

Enquête ouverte

Selon les médias italiens, il s’agit d’abord de comprendre pourquoi le chasse-neige n’est pas venu, même si beaucoup reconnaissent que la situation des clients de l’hôtel n’était pas une priorité.

A Berne, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué hier qu’il n’a pas «pour l’instant connaissance de blessés ou de victimes suisses».

ats/afp/reu

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11