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La spirale infernale

La situation des Roms en Bulgarie s’est encore détériorée depuis son adhésion à l’Union européenne

Le quartier rom de Pobeda est divisé 
en deux ­communautés qui ne se ­mélangent pas. © SH
Le quartier rom de Pobeda est divisé 
en deux ­communautés qui ne se ­mélangent pas. © SH
Des enfants roms apprennent le bulgare en classe, à Burgas. © SH
Des enfants roms apprennent le bulgare en classe, à Burgas. © SH

Sandrine hochstrasser

Publié le 22.10.2016

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Intégration » Le goudron se fait plus rare sur la route et les morceaux de tôle plus fréquents sur les habitations. Nous nous enfonçons dans le quartier rom de Pobeda, en périphérie de la station balnéaire de Burgas, sur les rives bulgares de la mer Noire. Un attroupement se forme et l’ambiance devient tendue. Des hommes apostrophent notre guide rom. Ils montrent leurs chaussures déchirées et la route en piètre état. Les invectives sont adressées à l’ONG locale, qui ne «partage pas» sa manne, et aux autorités, qui les «délaissent».

Ce ghetto bulgare est habité par quelque 5000 Roms. Dont 80% sont sans emploi, selon des sources officieuses. Le quartier le plus dense, dans lequel nous venons d’entrer, est occupé par les Zagondjii. De l’autre côté, les lotissements plus aisés sont habit&

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